Lignes architecturales et présence maîtrisée
Cubae inscrit une écriture claire dans l’espace : quatre cubes comme retenus dans l’air, une ligne continue qui ordonne le regard, une présence nette qui s’impose sans emphase. La rigueur du dessin structure l’ensemble ; la console se lit d’abord comme une architecture silencieuse, où chaque plan et chaque intervalle comptent. L’effet est volontairement sobre. Aucune gesticulation formelle : seulement des volumes parfaitement tenus, une cadence mesurée, une respiration qui laisse circuler la lumière. L’objet n’a pas besoin d’être spectaculaire pour être mémorable ; il mise sur l’évidence, l’équilibre et la précision du geste.

Géométrie, symétries, coupe d’angle
Au cœur de Cubae, la géométrie n’est pas un exercice : elle révèle la matière. Les cubes ne sont pas massifs ; ils laissent l’ombre travailler et instaurent une tension calme entre plein et vide. L’assemblage en coupe d’angle préserve la continuité des fibres sur les faces visibles : la ligne du bois se prolonge, s’aligne, se répond. Une double symétrieorganise la lecture – verticale sur chaque face, horizontale depuis le centre – et ancre l’objet dans une logique d’équilibre. Le regard suit ces axes, s’oriente, puis s’attarde sur les détails discrets : la jonction d’une arête, la justesse d’un plan, la manière dont la console “tient” le mur et la lumière.

Orme du Japon, grain vivant
L’orme du Japon apporte la profondeur sensible : un veinage graphique, parfois sinueux, qui réintroduit la part organique au sein d’une composition rectiligne. Ce contraste – matière vivante, dessin discipliné – constitue la signature de la pièce. Le bois ne joue pas ici le rôle d’un décor ; il est la matière première de l’expression. La console assume cette dualité avec calme : l’énergie du grain affleure sans jamais rompre la continuité visuelle. Au fil des lumières, la surface change d’intonation ; la pièce gagne en densité sans perdre en clarté.

Lumière, ombre et rythme
Cubae s’apprécie autant par ce qu’elle montre que par ce qu’elle laisse en creux. Les intervalles entre les cubes instaurent un rythme : la lumière s’y déploie, l’ombre y dessine des pans. La console clarifie l’espace, crée une ligne d’horizon, accompagne l’architecture d’intérieur sans la contraindre. Son élégance tient à la mesure ; son identité, à la tenue du dessin. La maîtrise technique reste volontairement discrète : elle s’efface derrière l’évidence de la forme, au service d’une lecture fluide et intemporelle.

Un murmure de l’atelier
Cubae porte enfin un détail que l’on ne divulgue pas. Un signe à peine visible, un murmure réservé à celui qui l’accueillera. La pièce se donne par étapes, comme un motif que l’on découvre au fil du temps – un luxe discret, fidèle à l’esprit de Kanopee Design : exigence, sobriété, sens de la matière.

Prix TTC : 1750 €

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